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Qui n’a pas rêvé faire comme Fred Astaire, Ginger Rogers ou Gene Kelly dans les comédies musicales hollywoodiennes, se mouvant avec aisance en faisant de petits cliquetis de la pointe de ses chaussures ? Au-delà de la danse et des mouvements effectués par l’ensemble du corps, l’ajout des claquettes apporte une difficulté certaine à l’apprentissage de ce style. Le mélange de technique et de rythmes imposé par l’utilisation des chaussures avec des fers à l’avant et à l’arrière va avec son propre vocabulaire universel en anglais. Nous allons ici répertorier quelques mouvements de base des claquettes frappes de base qui correspondent à ces termes techniques anglais bien précis. Si vous voulez des informations générales sur les différents styles de danse à claquettes, je vous conseille de consulter la présentation dans cet article. Vue d’ensemble et maintien Lorsque vous dansez avec des chaussures à claquettes aux pieds, vous réalisez inévitablement les frappes de base que de nombreux autres danseurs ont réalisé avant vous. Il s’agit d’un passage obligé. Ces frappes sont certes destinées à produire des sons assimilables à des percussions, mais n’oubliez pas que vous êtes censés danser… Aussi, vos bras ne doivent-ils pas rester statiques le long du corps sauf, bien entendu, dans le cas d’une orientation spécifiquement claquettes irlandaises. Généralement, le bras opposé au pied qui effectue la frappe est légèrement levé, exactement comme lorsque l’on marche. Restez toujours bien droit et n’oubliez pas de garder la jambe sur laquelle se trouve le poids de votre corps jambe opposée à celle qui effectue la frappe légèrement pliée pas de jambe tendue ! Liste des pas présentés par ordre courant de difficulté Tap touch Step Brush Back brush Shuffle Hop Leap Heel Stamp Stomp Toe Ball Scuff Dig Flap Slap Backflap TAP simple ou TOUCH » Définition frappe de la demi-pointe sans poids du corps La première frappe que vous pouvez réaliser est le touch. Il s’agit d’une frappe simple et brève réalisée en combinant l’action de la cheville et du genou pour abaisser la pointe du pied jusqu’au contact avec le sol, puis en relevant le tout toujours par une action combinée de la cheville et du genou. Si vous réalisez un touch avec le pied droit, le poids de votre corps reste tout le temps sur votre jambe gauche vous êtes en équilibre sur votre pied gauche. On entend 1 son clic ». STEP Définition frappe de la demi-pointe avec poids du corps Le step est réalisé comme un pas d’où son nom. Le principe est le même que pour le touch, mais au lieu de relever la pointe du pied, vous laissez celle-ci en contact avec le sol et vous faites passer en même temps le poids de votre corps sur la jambe correspondante. Si vous commencez le step avec le poids du corps sur la jambe gauche, vous le finissez avec le poids sur la jambe droite. On entend 1 son clic ». BRUSH ou forward brush ou front brush Définition effleurement de la pointe du pied en avant. Le brush correspond à un mouvement du pied vers l’avant. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’avant. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol. À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush est en l’air vers l’avant. On entend 1 son chlic ». BACK BRUSH Définition effleurement de la pointe du pied en arrière. Le back brush correspond à un mouvement du pied de l’avant vers l’arrière. Vous êtes en équilibre sur la jambe opposée du pied qui va brièvement racler le sol dans un mouvement en arc de cercle vers l’arrière. Le contact avec le sol se fait au niveau de la demi-pointe du pied. Ce mouvement est principalement réalisé par l’action du genou. La cheville n’entre en action que brièvement lors du contact avec le sol. À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le brush ne touche pas le sol. On entend 1 son chlic ». SHUFFLE Définition effleurement de la pointe du pied en avant, puis en arrière brush suivi de back brush. Le shuffle correspond à la combinaison à suivre d’un brush et d’un back brush. À la fin du mouvement, le pied qui a effectué le shuffle ne touche pas le sol. On entend 2 sons chlic chlic ». HOP Définition saut sur la demi-pointe sur le pied d’appui Le hop correspond à un petit saut simple. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir. Vous ne posez pas l’autre pied au sol, ni le talon. On entend 1 son clic ». LEAP Définition saut sur la demi-pointe d’un pied sur l’autre Le leap correspond à un petit saut simple tout en changeant de jambe. Le talon ne doit pas être posé au sol ni pour donner l’impulsion, ni pour atterrir. Vous posez toujours un pied à la fois au sol. On entend 1 son clic ». HEEL Définition pose du talon à plat Le heel consiste à poser le talon sur le sol. On entend 1 son clac ». STAMP Définition pied à plat avec poids du corps dessus Le stamp correspond à une frappe avec le pied plat en portant le poids du corps sur ce pied. À la fin de la frappe, il est possible de rester en équilibre sur le pied qui vient de faire le stamp. On entend 1 son poum ». STOMP Définition pied à plat sans poids du corps dessus Le stomp correspond à une frappe avec le pied plat en restant en équilibre sur l’autre pied. À la fin de la frappe, il est possible de lever le pied qui vient de faire le stomp sans tomber… On entend 1 son pam ». TOE Définition piqué de la pointe du fer avant Le toe consiste à poser la pointe du fer avant sur le sol. On entend 1 son plic ». BALL ou BALL TAP Définition talon au sol, pose de la demi-pointe Baisser la demi-pointe pour frapper le sol sans le poids du corps, et la soulever pour continuer. On entend 1 son clic ». Ce même mouvement existe en baissant la demi-pointe avec le poids du corps. Il se note de la même façon ball ou est noté ball+. En fonction de la frappe qui suit, il est facile et surtout logique de savoir si on met ou non le poids du corps. SCUFF ou HEELSCUFF Définition talon de volée En descendant le genou, la partie arrière du talon effleure le sol vers l’avant. On entend 1 son clac ». DIG ou HEELDIG Définition piqué du fer arrière Commencer talon en l’air et poser la partie arrière du talon avec le poids du corps on laisse alors le pied au sol ou sans le poids du corps on soulève alors le pied pour continuer. On entend 1 son cloc ». FLAP Définition brush suivi d’un step Il y a deux sons en un seul mouvement en descendant le genou, la plante du pied ou demi-pointe effleure le sol c’est le brush avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot flap comme ceci FEUL-LAP ». On entend 2 sons chlic – clac ». SLAP Définition brush suivi d’un tap Il y a deux sons en un seul mouvement en descendant le genou, la plante du pied ou demi-pointe effleure le sol c’est le brush avant d’être posée au même endroit sans le poids du corps. Pour signifier les deux sons, prononcer le mot slap comme ceci SEUL-LAP ». On entend 1 son chlic – clic ». BACKFLAP Définition backbrush suivi d’un step Il y a deux sons en un seul mouvement en relevant le genou, la plante du pied ou demi-pointe effleure le sol c’est le brush avant d’être posée au même endroit avec le poids du corps. On entend 2 sons chlic – clac ». Musique Vous pouvez danser avec des claquettes sur de nombreuses musiques étant entendu que vous devenez musicien-percussionniste avec vos chaussures aux pieds… Le jazz est toutefois un type de musique de prédilection pour les danseurs à claquettes. Si l’on est amateur de danse à claquettes, on reconnaît aisément les claquettes irlandaises Lord of the Dance, par exemple et les claquettes américaines qui sont particulièrement identifiables. Les claquettes évoluent et l’on y incorpore aujourd’hui des mouvements et techniques issus d’autres disciplines comme le hip-hop ou les percussions corporelles body drumming. Mais il existe encore de nos jours une autre manière de faire des claquettes qui existe depuis des lustres et qu’on appelle le clogging. Découvrons donc cela ensemble… La définition du nom anglais clog » fait référence à une un poids attaché à la jambe d’un animal pour freiner ses mouvements. Une autre définition fait référence à une chaussure lourde à semelle de bois assimilable à un sabot. Cela revient plus ou moins à la première définition, car il est sûr que des sabots ne permettent pas particulièrement de remporter le 100 mètres haies… Ajoutons que l’une des définitions du verbe to clog » est le fait de danser le clogging ou le clog, diront certains. À première vue, le clogging serait donc une manière de danser avec des sabots aux pieds. Mais ne nous arrêtons pas là on ne porte plus beaucoup de sabots de nos jours. Le clogging est une forme de danse folklorique américaine originaire de la région des montagnes Appalaches nord-est des USA et que l’on appelle aussi hillbilly tapdancing » ou flatfooting ». Ces dénominations alternatives donnent bien le ton puisque qu’on y devine une notion campagnarde » pour la première et l’image de taper du pied à plat » pour l’autre. En réalité, le clogging des Appalaches est issu d’un mélange de danses apportées par les premiers colons et fut très populaire sur le sol américain dès le 18e siècle. Les Irlandais et les Écossais ont apporté la gigue, les Anglais on apporté leurs jeux de pieds, etc. On dit même que la démarche lourde de certaines danses indiennes avec leurs tambours aurait inspiré le clogging. Dans sa région d’origine, les pas de clogging peuvent varier d’une vallée à l’autre et les danseurs de clogging sont fiers de leurs spécialités régionales ». Cela dit c’est la standardisation qui a fait que le clogging a pu se propager plus facilement et attirer de nouveaux adeptes au-delà des Appalaches. Les cloggers portent des vêtements s’approchant plutôt des vêtements portés par les danseurs de square dance, autrement dit une allure plutôt Western jeans et chemises à carreaux. Côté chaussures, les cloggers portent des chaussures à semelle dure équipées de steel taps » de fers spécifiquement lestées. À la différence des claquettes habituelles, les fers sont composés de deux plaques de métal qui s’entrechoquent à chaque pas et chaque impact avec le sol. Autant dire que ça fait du bruit et que l’image des sabots dont je parlais en début d’article n’est pas loin. Pour un clogger, autrement dit un danseur de clogging, l’essentiel n’est pas de porter des vêtements sophistiqués, ni de faire des pas compliqués. Il faut juste garder le rythme ! Les groupes de cloggers dansent habituellement en ligne, un héritage des danses irlandaises combiné au fait que le clogging s’est initialement développé en tant que danse en solo. On peut différencier essentiellement deux styles de clogging. Il y a tout d’abord le style dit precision » où des musiques du hit-parade ou traditionnelles servent de base à des enchaînements de pas connus et tout le monde fait la même chose en même temps. Il y a aussi le style dit freestyle » où tout est improvisé et qui est donc généralement dansé en solo. C’est le premier style qui se prête évidemment le mieux aux démonstrations. D’ailleurs, le clogging a été présenté en démonstration lors des JO d’Atlanta en 1996. Le motif de base du clogging est le basic clog, que l’on peut décrire comme un shuffle, step, ball change » dans le language des claquettes. Les cloggers ne le décrivent pas comme cela par exemple, le shuffle porte le doux nom de double toe step » que l’on peut traduire par double avec la pointe du pied ». Par ailleurs, le ball » correspond souvent à une bascule du poids du corps vers l’arrière comme le temps 1 du pas de base du rock à 6 temps. De nos jours, on danse le clogging sur à peu près tous les styles musicaux, mais les musiques du top 40 country américain sont souvent utilisées pour créer des enchaînements chorégraphiques. C’est à la base d’enchaînements chorégraphiques que se font les compétitions de clogging qui existent depuis plusieurs années aux USA mettant en vedette de style dit precision ». Lorsqu’on regarde ces compétitions, on distingue différentes tendances qui vont du folklorique avec les costumes de style cowboy, au hip-hop où l’on retrouve des mouvements de bras issus du hip-hop en passant par le style gymnique où l’on retrouve des mouvements de bras à la manière du rock sauté. Pour illustrer mon propos, je vous propose une vidéo où les Southern Belles Clogging se produisent en compétition en 2007. Je n’ai pas connaissance d’une quelconque pratique du clogging en France où les claquettes américaines et irlandaises sont bien développées. J’ai découvert cette manière de danser dans l’émission américaine So You Think You Can Dance » que j’ai déjà plusieurs fois évoquée ici. En tout état de cause, comme les claquettes que nous pratiquons de nos jours prennent partiellement leurs origines dans le clogging américain, il me semble intéressant de connaître quelques éléments sur cette discipline. S’il y a d’autres disciplines que vous aimeriez découvrir dans ce blog, glissez-moi donc un petit mot et je programmerai un article sur le sujet non sans m’être sérieusement documenté sur le sujet au préalable comme d’habitude !. Dans le domaine des danses en couple, il est une discipline qui est souvent associée aux traditionnels foxtrot, lindy hop ou autres danses pratiquées sur du jazz. Je fais référence ici à ce que beaucoup appellent les claquettes » et que d’autres préfèrent voir appeler la danse à claquettes », traduction directe de son nom en anglais tap dance ». Car faire des claquettes », ce n’est pas simplement faire de petits sons avec ses pieds, c’est plutôt mêler danse et percussions. C’est ce que je vous propose de découvrir aujourd’hui… La danse à claquettes est issue de plusieurs pratiques allant du clogging » anglais sorte de gigue dansée en sabots à l’origine aux danses et rythmes africains en passant par la danse traditionnelle irlandaise. Que ce soit du côté des origines européennes ou de celui des origines africaines, on retrouve un point commun dans le fait que les gens accompagnaient leur travail du son de leurs pieds frappés au sol. Bien sûr, entre ces cultures, les rythmes sont différents et les traditions aussi. C’est cela qui a initié la diversité des pas que nous connaissons aujourd’hui. La rencontre s’est opérée à la fin du XIXe siècle et au début des années 1900 aux États-Unis avec, d’un côté, les ouvriers émigrants venant d’Angleterre et d’Irlande et, de l’autre côté, les esclaves africains. Les mouvements qui scandaient le travail passèrent de la vie à la scène par le biais des Minstrel Shows » dont j’ai parlé dans un autre article de ce blog. Les Blancs grimés en Noirs faisaient le spectacle en imitant ces derniers. Jusque dans les années 1920, les frappes sont faites grâce à des semelles en bois en deux parties sur des chaussures de cuir, mais devant l’usure rapide de celles-ci, on les remplaça définitivement par des plaques de métal, les fers ou taps en anglais, qui pour autant sont de nos jours en aluminium. Pour l’anecdote, notez que les moins fortunés fixaient des capsules de bouteille sous leurs chaussures à la place de vrais fers. Les spectacles de danse à claquettes devinrent de plus en plus techniques et étonnants grâce au Vaudeville et à la concurrence entre les diverses salles de spectacle aux USA. Le mélange des styles de numéros comiques, acrobaties, danseurs de caractère, etc. contribua à l’enrichissement des numéros de danse à claquettes par l’importation de nouveaux mouvements de plus en plus spectaculaires et innovants. À cette époque, il était courant de se faire chorégraphier un numéro de claquettes par un professionnel et de l’apprendre en cours particuliers avant de le produire en spectacle. De cette période, on connaît de nombreux artistes comme Bill Robinson, Honi Coles, John Bubbles, les Nicholas Brothers, etc. La danse à claquettes devint de plus en plus populaire avec les comédies musicales hollywoodiennes à partir des années 30 où des vedettes comme Fred Astaire, Ginger Rogers, Gene Kelly, Ann Miller, Eleanor Powell ou Shirley Temple firent de cette discipline une part essentielle du rêve américain. Ils y ajoutèrent des pas de danse classique et la musique jazz était omniprésente dans leurs numéros qui comportaient aussi du chant. De nombreux films cultes de cet âge d’or sont connus de tous comme Top hat » 1935, Broadway Melody of 1940 », Chantons sous la pluie » 1952, etc. Comme d’autres manières de danser de l’époque swing, la danse à claquettes passa de mode avec la déferlante du rock’n’roll après la Seconde Guerre mondiale. Mais le renouveau est là de nos jours grâce au retour de l’attrait du public pour les danses traditionnelles et folkloriques comme les danses irlandaises ainsi que pour le jazz et le swing. Je dirais, pour simplifier, qu’on parle aujourd’hui de deux principales catégories dans la pratique de la danse à claquettes les claquettes irlandaises où l’essentiel de l’attention du danseur est portée sur les frappes et que l’on retrouve dans des spectacles comme Lord of the Dance » ;les claquettes américaines au début correspondant au style Broadway et comédies musicales où les postures et déplacements de tout le corps sont importants qui, de nos jours, correspondent à tout ce qui n’est pas inclus dans les claquettes irlandaises. Il est intéressant de noter des pratiques spécifiques de la danse à claquettes comme le soft shoe, pratique légère, classe et dansée en chaussures sans fers le sol est alors parsemé de sable pour qu’il y ait tout de même du bruit… ou encore le hoofing aux frappes très intenses et complexes. Aux danseurs à claquettes, il est aussi possible d’associer, pour être complet, les percussionnistes qui font feu de tout bois… ou plutôt bruit de tout support comme les artistes du spectacle Stomp » puisqu’ils incorporent des claquettes dans leurs numéros. Plus récemment, des artistes comme Gregory Hines ou Savion Glover photo ci-contre ont continué ou continuent de faire rêver le public américain et les autres ! par leur dextérité et de faire évoluer la discipline. Ce dernier fait en particulier partie de ceux qui mêlent les rythmiques hip-hop à la pratique de la danse à claquettes. On voit aussi des innovations en terme de spectacle avec les Tap Dogs », ces Australiens qui sont loin du sage costume et du chapeau melon de Bill Bojangles » Robinson dans les années 30… Ce danseur à claquettes a marqué l’histoire à tel point que le Tap Dance Day » la journée de la danse à claquettes est fêté aux États-Unis depuis 1989 le jour de son anniversaire, le 25 mai. Les claquettes sont liées aux danses en couple de plusieurs manières. Tout d’abord, nous avons tous en tête l’image de Fred Astaire dansant avec ses partenaires voir un autre de mes billets sur le sujet dans ce blog à Hollywood où, entre deux refrains et trois pas de foxtrot, les danseurs s’adonnent à des rythmiques qui semblent sortir naturellement de leurs semelles. On a même pu assister à des claquettes sur patins à roulettes dans Shall we dance » L’Entreprenant Monsieur Petrov » en version française et non le film avec Richard Gere que je vous présente dans un autre article. Donc voilà, la danse à claquettes est particulièrement esthétique en couple, il est simplement dommage que cette manière de les pratiquer ait un peu été oubliée de nos jours. Mais il est à noter que la danse à claquettes continue de se développer non seulement sous l’impulsion d’Américains, mais aussi d’Européens dont certains ont acquis une réputation excellente. Second argument, plus technique, le développement des qualités de danseur à claquettes permet d’améliorer son équilibre, son aisance et ses jeux de jambes dans les danses à deux comme le rock, le lindy hop,… et même la valse. Je l’ai moi-même vérifié dans ma manière de danser les danses à deux au fil de mon apprentissage de la danse à claquettes et je recommande à tout le monde de faire au moins une année voire deux de claquettes pour cela. Et qui sait ? peut-être ne pourrez-vous plus vous en passer, tout comme le petit manchot empereur du film d’animation Happy Feet » 2005 qui ne peut s’empêcher de faire naturellement des claquettes depuis sa naissance… Aujourd’hui, j’ai eu envie de parler d’un pas de danse dont le nom comporte un nom propre le Suzie Q encore écrit Suzy Q et à prononcer Souzi kiou ». Commençons par l’origine de ce nom. Qui pouvait bien être cette fameuse Suzie ? Il semblerait qu’il s’agissait de Suzie Quealy son nom de jeune fille, une jeune fille dans les années 30… de San Francisco. En réalité, elle serait l’inspiratrice de la chanson Doin’ the Suzie-Q » chantée par Lil Hardin Armstrong la femme de Louis Armstrong jusqu’en 1938 datant de 1936 alors que le nom Suzie Q est associé à une petite danse à la mode comme il y en avait beaucoup dans les années 30 qui existait déjà au préalable. Voici, ci-après, les paroles de la chanson en question en anglais, avec leur traduction française vite faite, j’espère que vous excuserez les approximations… en face. On y trouve bien la confirmation du Suzie-Q en tant que danse aux côtés du truckin’ et du shim-sham. Now, come gather 'round us, folks, Let us tell you 'bout this swing, Let us tell you 'bout the dance was invented just for you! Now, you swing over here, Now, you swing over there, For you swing on out and you do the Suzie-Q! Oh, you dance in! Yes, you're prancin'! When you hear the music play, that's your cue! Yes, you're truckin'! Doin' the shim-sham, Then you swing on out and you're doin' the Suzie-Q! Now, stop unless you do forget, You ain't seen nothin' yet, Until you see this dance that's new! Now, you truck over here, you swing over there, You tip just like you're walkin' on air, Then you're doin' the Suzie-Q! Now, hot step new that you will give 'em, Good old pep and low-down rhythm! Now, come and give yourself a treat, Watch these babies shake their feet, What they're doin'? They're doin' the Suzie-Q!À présent, venez vous rassembler autour de nous, les gars, Laissez-nous vous parler de ce swing, Laissez-nous vous parler de cette danse qui fut inventée juste pour vous ! Maintenant, vous dansez le swing par ici, Maintenant, vous dansez le swing par là, Vous, continuez de vous balancer et faites le Suzie-Q ! Oh, vous entrez dans la danse ! Oui, vous vous donnez en spectacle ! Quand vous entendez la musique jouer, c'est votre réplique ! Oui, vous faites le trucking ! Vous faites le shim-sham, Puis vous continuez de vous balancer et faites le Suzie-Q ! À présent, n'arrêtez que si vous oubliez, Vous n'avez encore rien vu, Jusqu'à ce que vous ayez vu cette toute nouvelle danse ! À présent, vous faites le trucking par là, Vous vous penchez juste comme si vous marchiez sur de l'air, Puis vous faites le Suzie-Q ! À présent, le pas génial que vous allez leur faire, quelle bonne vielle dynamique et ce rythme qui a de la pêche ! Maintenant, venez et faites-vous plaisir, Regardez ces poupées gigoter leurs pieds, Que font-elles ? Elles font le Suzie-Q ! De cette danse, le Suzie-Q, n’est resté qu’un pas, le Suzie Q. Ce pas a été intégré dans leur manière de danser par les danseurs de lindy hop. Ainsi, lorsqu’en 1937 Whitey demanda à Frankie Manning de créer sa propre version du Big Apple, celui-ci y intégra un certain nombre de pas de danse jazz, dont le Suzie Q source Frankie Manning, l’ambassaseur du lindy hop » en français. On peut le voir danser en cercle en 1939 dans le film Keep Punchin’ » image arrêtée ci-contre par la troupe des Whitey’s Lindy Hoppers au sein d’un Big Apple. Pour ce qui est de l’allure de cette figure, il s’agit d’un déplacement de côté plus ou moins léger où un pied passe devant l’autre, puis l’autre décroise en alternance comme si ceux-ci se trouvaient sur des rails parallèles. La danse jazz ayant fortement influencé les danses actuellement pratiquées, on retrouve le Suzie Q en danse à claquettes, en lindy hop, dans les enchaînements swing en groupe, en salsa dans les shines ainsi qu’en hip-hop et en ragga dancehall. À chaque style de danse correspond une manière de danser le Suzie Q. Ainsi, le Suzie Q de lindy hop n’est pas tout à fait le même qu’en salsa, ni qu’en ragga, autant au niveau de l’appui des pieds qu’au niveau de la rythmique, même si l’esprit du déplacement est le même. Afin de mieux mettre en évidence les différences, je vous propose de détailler ci-dessous le Suzie Q sur quatre temps en lindy hop et en salsa. Ces schémas sont issus des livres suivants Le mambo et la salsa portoricaine » paru en 2008 et Le lindy hop et le balboa paru mi-2010, tous les deux dans la collection Passeport Danse » chez Ch. Rolland Éditions. Nous le voyons, ici, les positions du corps sont légèrement différentes, tout comme les appuis et les rythmiques. En salsa, on travaille sur la demi-pointe des pieds alors que le talon est aussi utilisé en danse swing/lindy hop. Ajoutons à cela, que la version claquettes » du Suzie Q se rapproche très fortement de la version lindy hop, tandis que la version que l’on retrouve en ragga à la mode en ce moment dans le domaine des styles de danse en solo utilise plutôt les talons que le plat du pied qui est en avant. Encore une fois, voici un mouvement que l’on risque de pratiquer longtemps sur les pistes de danse puisqu’on le retrouve dans divers styles. C’est ce genre d’aspect qui me passionne dans la danse et les diverses influences des danses les unes envers les autres là où l’on croit avoir inventé quelque chose d’original, on s’aperçoit que cette chose est déjà connue depuis des lustres. Tiens, pour finir sur un clin d’oeil, une petite vidéo sur laquelle je suis tombé sur Youtube il y a peu, où l’on voit Louis Armstrong faire de la pub dans les années 50 pour la poupée Suzy Cute » sans commentaire…. Les statistiques des moteurs de recherche sur Internet Google, Yahoo, etc. montrent que la personnalité la plus recherchée sur Internet en ce moment est Michael Jackson, décédé le 25 juin dernier. Son style de danse caractéristique et sa contribution à la danse sont reconnus à l’échelle mondiale, mais l’on retient surtout certains mouvements, dont le fameux moonwalk. Dans ce mouvement du moonwalk de Michael Jackson, autrement appelé backslide soit le glissé arrière » en français, le danseur semble avancer alors qu’il recule en réalité. Tout est donc dans l’illusion tout comme le travail des mimes. Cela rappelle la marche contre le vent » que le célèbre mime Marceau mettait en avant il y a quelques années, à la différence près que cet exercice classique du mime consiste à rester sur place en donnant l’illusion de lutter contre le vent pour avancer. En réalité, Michael Jackon, lui-même, a admis s’être inspiré de Marcel Marceau pour peaufiner son interprétation du moonwalk. En effet, ce mouvement existait en breakdance bien avant que Michael Jackson ne le popularise et ce dernier n’en est donc pas l’inventeur. En réalité, ce mouvement a même été réalisé bien avant la breakdance puisque sa première apparition filmée date de 1943 dans le film Cabin In the Sky ». Il y est fait devant Ethel Waters par Bill Bailey qui le danse aussi en 1955 dans le film Showtime at the Apollo » comme sortie de son numéro de claquettes. D’autres artistes que Bill Bailey ont aussi réalisé le moonwalk alors que ce mouvement ne portait pas encore ce nom. Citons Cab Calloway qui faisait plutôt une marche sur place ou un tortillement des jambes à la manière d’Earl Snakehips » Tucker dès 1932 dans The Big Broadcast » ou encore les Nicholas Brothers. Michael Jackson s’est inspiré de trois gamins-danseurs des rues au début des années 80 d’après Moonwalk » son autobiographie bien nommée et des techniques de mime pour personnaliser son mouvement qu’on a pu découvrir à la télévision en 1983 alors qu’il chantait Billie Jean » le mouvement est fait sur le riff de guitare aux 4/5 de la chanson. Si le moonwalk est devenu par la suite une sorte de signature pour Michael Jackson, ce pas n’en a pas moins été repris par d’autres artistes comme James Brown ou encore Debbie Allen dans l’un des épisodes de la série TV Fame ». Flashdance a aussi une scène où l’on voit un danseur faire le moonwalk avec un parapluie juste après avoir mimé la marche contre le vent. Tiens, détaillons un peu la technique de base de ce pas de danse spectaculaire mais pas si difficile que cela à reproduire… Nous allons découper cette figure en plusieurs étapes. Le départ se fait les pieds joints, dos à la direction dans laquelle on souhaite aller. Lever le pied droit, la pointe vers le fermement la demi-pointe du pied droit au sol à peu près au niveau du milieu du pied gauche et y placer le poids du corps. Conserver le genou droit glisser le pied gauche en arrière et à plat sur le sol on prend appui sur le pied droit pour pousser » de pied gauche en arrière.Lorsque le pied gauche a parcouru une trentaine de centimètres en arrière du pied droit, arrêter le mouvement et le plier comme si l’on venait d’en poser la demi-pointe sur le le poids du corps sur le pied gauche et plier le genou gauche tout en tendant la jambe glisser le pied droit en arrière et à plat sur le sol on prend appui sur le pied gauche pour pousser » de pied droit en arrière.Lorsque le pied droit a parcouru une trentaine de centimètres en arrière du pied gauche, arrêter le mouvement et le plier comme si l’on venait d’en poser la demi-pointe sur le le poids du corps sur le pied droit et plier le genou droit tout en tendant la jambe à l’étape numéro 3. L’illusion est renforcée si ce mouvement se fait sans à-coup et si les deux pieds glissent au sol en alternance à la même vitesse. Des mouvements du haut du corps et des bras peuvent aussi renforcer cette illusion. En plus du backslide, les danseurs de hip-hop font aussi une figure nommée le moonwalk, mais elle est réalisée d’une manière circulaire d’où la référence à la lune moon+walk=marche lunaire. Ce pas fait partie d’un ensemble de mouvements regroupés sous la dénomination glides ou floats avec le sidewalk ou le kangaroo walk backwalk en courant. Dans les années 90, ces mouvements ont été intégrés dans le style de danse hip-hop appelé liquid pop où les danseurs miment le déplacement d’un fluide d’énergie dans le corps et ses effets. On le voit, il y a bien des choses à dire sur un simple mouvement qui, s’il n’y avait pas eu Michael Jackson, n’aurait probablement pas eu autant d’adeptes. Depuis le décès de ce dernier, on ne compte plus le nombre de personnes qui ont décidé d’apprendre à faire le moonwalk à sa manière et cela en hommage à leur idole. Lorsqu’on parle de danse, on pense parfois aux films d’Hollywood en noir et blanc mettant en vedette Fred Astaire et Ginger Rogers. Comme j’adore cette époque et ce genre de films, je m’en suis d’ailleurs inspiré dans une nouvelle composant mon second recueil Nouvelles histoires de danseurs ». On revoit Ginger et Fred, dansant à l’unisson au rythme des cliquetis de claquettes qu’ils produisent sur le sol en rythme avec la musique jazz de la bande-son. En réalité, même si c’est ce couple que l’histoire retient, Ginger Rogers n’a pas été l’unique partenaire de Fred Astaire et, par ailleurs, tout n’a pas toujours été si facile que cela pour ce génie de la danse. J’ai choisi aujourd’hui de vous brosser rapidement son histoire et ses partenariats féminins dans la danse tout au long de sa carrière. Fred Astaire est né le 10 mai 1899 dans le Nebraska, aux États-Unis, sous un autre nom Frederick Austerlitz dont le patronyme est hérité de son père autrichien. À l’occasion d’une perte d’emploi, ses parents ont déménagé à New York en imaginant l’impact positif que cela aurait sur la carrière de leurs enfants, Frederick et Adele. Astaire » est le nom d’artiste que les jeunes gens prirent en 1905 alors qu’ils développaient un numéro commun de vaudeville. On dit qu’ils en eurent l’idée d’après l’un de leurs oncles qu’on appelait l’astaire ». Ce numéro connut un bon succès initia une série de tournées dans le circuit Orpheum qui les mena à Broadway en 1917. Leurs prestations mêlaient déjà claquettes, valse et tango aux mouvements de danse plus classiques. Après s’être produits ensemble durant des années aux États-Unis et en Angleterre, Fred et Adele se séparent en 1932 lorsqu’Adele épouse Lord Charles Cavendish. Fred poursuivit alors sa carrière en solo tout en se rapprochant d’une nouvelle partenaire, Claire Luce, puis plus tard de Dorothy Stone. 1933 est l’année où Fred Astaire passe, pour la RKO, une audition restée célébrée pour son compte-rendu succinct [Fred Astaire] ne sait pas jouer, légèrement dégarni, sait aussi danser. » Sans plus… et assez peu encourageant, mais il paraît que ses grandes oreilles et la ligne de son menton lui conféraient un charme au point qu’il fut finalement embauché. S’en suivit une série de tournages pour la MGM Dancing Lady » avec Joan Crawford et Clark Gable et la RKO Flying Down to Rio », traduit par Carioca » lors de sa sortie en France, pour la première fois avec Ginger Rogers. Son duo avec Ginger Rogers fut plébiscité et il fut décidé de donner suite à leur collaboration artistique à l’écran bien que Fred y fut très réticent au départ en référence à sa séparation d’avec sa sœur. Le nouveau couple de danse tourna ensuite dix films ensemble entre 1934 et 1938. Le succès de ces derniers permit à Fred une totale autonomie dans sa manière innovante de présenter la danse dans ses tournages. On crédite Fred Astaire de deux innovations majeures en premier, le fait de tourner une scène de danse en une seule fois sans s’arrêter comme dans un spectacle en direct et avec une seule caméra filmant en légère contre-plongée ; en second, ses scènes de chant et danse faisaient partie intégrante de l’action du film qui progressait dans le même temps. Fred Astaire est considéré comme un artiste-danseur icône de l’âge d’or de la comédie musicale de 1932 à 1957. Le style de l’exécution chorégraphique de Fred Astaire est reconnu pour son originalité, son élégance et sa précision. Il a composé son propre style à partir de diverses influences, dont les claquettes, le swing, la danse classique et le style de danse en couple introduit par Vernon et Irene Castle. Tout cela mélangé, c’est donc bien le style Fred Astaire. Il est à noter que, même si sa manière de danser sur de la musique swing diffère sensiblement du lindy hop et se rapproche plutôt du foxtrot, Fred était admiratif des danseurs de lindy et inversement. C’est tout du moins ce que Frankie Manning raconte dans son autobiographie. Après ses films avec Ginger Rogers, Fred fut associé à d’autres danseuses de premier plan comme Eleanor Powell ou Rita Hayworth. Mais le succès ne fut pas au rendez-vous. L’échec de Yolanda et le voleur » de Vincente en 1945, décourage tellement Fred Astaire qu’il songe à prendre sa retraite et se consacre aux courses et à son écurie. Mais voilà qu’un jour Gene Kelly, son éternel rival, se casse la cheville et qu’Arthur Freed appelle Fred Astaire pour le remplacer avec Judy Garland dans Parade de Printemps » qui fut un succès au box-office. Et le voilà reparti pour une seconde carrière et un contrat de 10 ans avec la MGM. Puisque Judy Garland est dans un état de faiblesse important, Fred est de nouveau associé à Ginger Rogers dans Entrons dans la danse ». Un peu plus tard, en 1950, il reçoit son premier Oscar pour avoir élevé les standards de la comédie musicale ». La même année, il tourne Un mariage royal » avec Jane Powell qui joue un rôle ressemblant étrangement à la vraie vie d’Adèle, la soeur de Fred, par certains aspects. Et voici The Band Wagon » Tous en scène » en français en 1953 où Fred partage la vedette avec Cyd Charisse. Nous avons tous en mémoire la fameuse scène très hot du Den Bones Café entre Fred en costume clair et Cyd dans une robe rouge vif. Le succès fut au rendez-vous. Par la suite, Fred Astaire tourna avec Leslie Caron dans Daddy Long Legs », Papa longues jambes », l’année où son épouse décède,d’où les yeux un peu bouffis de Fred dans certaines scènes, Audrey Hepburn dans Funny Face », Drôle de frimousse », puis de nouveau avec Cyd Charisse dans La belle de Moscou » en 1957. Ce film comporte la particularité d’avoir pour dernier morceau dansé un rock’n’roll composé par Cole Porter sur lequel Fred danse en chapeau claque et avec sa classe habituelle. Cela symbolise un peu la fin d’un genre et d’une époque. Les autres apparitions filmées de Fred Astaires sont moins connues de nos jours. Il est en particulier fréquemment passé à la télévision à partir de 1954. On notera quand même des films comme Mon séducteur de père en 1961 », Baltimore Kid » un western… en 1970, La tour infernale » en 1974. Fred Astaire a alors 74 ans et ne danse plus à l’écran. Il fera ses adieux définitifs au cinéma en 1981 et mourut le 12 juin 1987. Les mots pour nommer les chaussures sont nombreux. On y trouve les sages souliers d’antan, les godillots un peu rustiques, les vulgaires godasses, les plus modernes grolles, les sophistiqués escarpins, les antiques cothurnes, les grossiers écrase-merdes ou encore les simples tatanes ; et j’en passe ! Si le vocabulaire est riche, on pense bien que les utilisations sont tout aussi nombreuses. Les danseurs les plus aguerris n’hésitent pas à pousser le luxe jusqu’à changer de chaussures selon le type de danse qu’ils souhaitent pratiquer ou encore en fonction du type de sol. Alors cette manie est-elle bien fondée ? Imaginez-vous, mesdames, mesdemoiselles, à danser le rock dans une soirée animée. L’ambiance monte tellement qu’à un moment donné votre danseur vous glisse à l’oreille Attention, acrobatie ! » Et là, c’est le drame ! Vous pensez à votre paire d’escarpins en nubuck avec le petit talon adéquat et refusez l’acrobatie au grand dam de votre partenaire. Eh oui, acrobatie ne rime pas avec talons hauts. Danser le rock se fait donc de préférence avec des chaussures plates voire même des baskets pour atténuer les petits chocs dus au piétinement continuel ou aux réceptions des petites acrobaties. Il existe même des chaussures spéciales avec des semelles compensées microaérées réellement très légères et pratiques. Et le jive ? allez-vous me dire. Effectivement, les danseuses de jive portent les mêmes chaussures à talons que pour les autres danses latines. Mais il faut savoir que le règlement de cette danse de compétition interdit les acrobaties les partenaires doivent continuellement être en contact avec le sol. Parlons-en, des compétitions. La danse sportive comporte deux catégories de danses les danses latines et les danses standard. Les danseuses de danses latines cha-cha, etc. ont souvent des chaussures ouvertes la sandale, un peu style été avec un talon moyen 6,5 cm par exemple alors que, pour les danses standard valse, etc., elles ont plutôt des chaussures fermées l’escarpin, un peu style hiver pour caricaturer. Les danseurs ont aussi le choix les chaussures standard au talon bas ou les chaussures latines au talon cubain environ 4 cm de haut. Pour la danseuse comme pour le danseur, la semelle souple des chaussures est en cuir retourné afin de leur conférer un meilleur appui sur un parquet de bois cela ne sert à rien si vous dansez sur du carrelage, évidemment. Il est évident que ces chaussures ne peuvent pas être portées à l’extérieur elles ne sont pas faites pour cela. Comme les poussières et la saleté adhèrent facilement à la semelle, on la gratte de temps en temps avec une brosse en métal pour retrouver les qualités souhaitées. En plus des cas de figure que je viens de détailler, il ne faut pas oublier que, pour faire de la danse à claquettes, il faut des chaussures à semelle rigide équipées de fers mais on fait aussi à présent des sneakers à fers…, sinon ça fait beaucoup moins de bruit, forcément… Les danseurs de swing/lindy hop sont répartis entre ceux qui préfèrent les chaussures de villes traditionnelles souvent bicolores noires et blanches et ceux qui préfèrent les chaussures de sport avec leur semelle souple. Dans le premier cas, les glissades slides sont plus faciles et, dans le second, les pas sont bien amortis et la sensation des bounces du lindy est facilitée. À chacun sa préférence. Dans un autre registre, les danseuses de tango argentin et de salsa affectionnent des chaussures à talons très hauts. Leurs jeux de jambes sont ainsi mis en valeur et cela participe au style de la danse. Pour le tango, le poids du corps peut ainsi être facilement porté sur l’avant du pied alors que pour la salsa, le déhanché est augmenté. Bien sûr, si vous débutez, n’investissez pas dans de multiples paires. Attendez d’avoir atteint un niveau minimal pour que cela serve réellement à quelque chose. D’autant plus que les chaussures de danse coûtent plus cher que des chaussures de ville que vous utiliserez en plus lors d’autres occasions. Pour démarrer, de simples chaussures de ville ou des baskets pour le rock peuvent convenir. Un blog qui parle de danse
François de Roubaix 1939-1975 50 Maîtres de la Musique de Film UnderScores se propose de dessiner dans cette série les portraits de 50 maîtres de la musique de film, de la glorieuse génération des compositeurs hollywoodiens du passé à ceux d’une époque plus récente, sans négliger les grandes figures de la nouvelle vague européenne. Bien sûr, c’est aussi l’occasion d’aborder des personnalités plus atypiques, loin du feu des projecteurs, mais qui se révèlent tout aussi indispensables. Il avait un incroyable appétit de vivre comme si, au fond de lui-même, il avait senti la nécessité de se dépêcher. » Pierre Richard Poète des mélodies, expérimentateur fou, François de Roubaix a marqué d’une empreinte indélébile le paysage cinématographique français des années 60 et 70. Il était curieux de tout pour faire une musique originale. Le grand bonheur de François était de trouver une casserole trouée dans laquelle il avait vu un pygmée souffler », confie le réalisateur Yves Boisset. Venu au monde en 1939 dans un environnement bourgeois, il est issu de l’union d’un père producteur d’origine belge et d’une mère artiste italienne. Ses parents n’ont aucune aptitude à la musique, mais on lui trouve un arrière grand-oncle du nom de César Franck. Il grandit avec sa famille à Neuilly-sur-Seine où il trouve rapidement sa voie avant d’avoir atteint la majorité. C’est un compositeur inventif et pittoresque, de formation autodidacte et libéré de tout carcan académique. Look de baba-cool, avec barbe et cheveux longs, De Roubaix est d’abord un enfant de son époque, plus proche de la musique des Beatles, du Grateful Dead ou des Pink Floyd, que du classique. Fonctionnant à l’instinct, il travaille d’abord en dilettante et à l’oreille ». Passionné par le jazz, il joue du trombone dans des formations Dixieland et des bœufs qu’il organise chaque samedi dans son appartement parisien de la rue de Courcelles. Au cours de ces soirées, il passe d’ailleurs avec le même enthousiasme de l’orgue électrique à la cornemuse biniou, de la guitare au sitar indien, faisant montre d’une extraordinaire facilité à s’adapter à tous les genres et à toutes les techniques instrumentales. L’existence du compositeur paraît d’autant plus intense qu’elle a été courte. Sa carrière, qui n’aura duré qu’une quinzaine d’années, l’aura vu étonnamment prolifique. On lui doit un nombre invraisemblable de musiques pour le cinéma et la télévision longs et courts-métrages, feuilletons TV, documentaires, jingles et publicités en pagaille. Un soir d’automne, il trouve la mort lors d’une plongée à Tenerife, dans l’archipel espagnol des Canaries, en explorant une grotte sous-marine. La formation atypique de François de Roubaix est née des techniques d’improvisation du jazz, qui l’oppose à ses ainés comme Georges Delerue, Maurice Jarre ou Michel Legrand, des compositeurs bénéficiant d’une solide formation classique. Élève médiocre, il rate le concours de l’IDHEC mais se familiarise très tôt aux techniques du cinéma en participant aux courts-métrages scientifiques produit par son père Paul De Roubaix. En 1959, il est ainsi chargé de la prise de son d’un documentaire minier sur l’extraction de la bauxite tourné en Guinée. Il se lie d’amitié avec l’un des réalisateurs, le jeune Robert Enrico, qui l’engage sur ses premiers films. Il est follement excité à l’idée de composer pour l’image, même s’il n’a encore jamais reçu de leçons de solfège, d’harmonie ou de contrepoint. Dans les films d’Enrico, De Roubaix va toujours se montrer inspiré car son travail repose avant tout sur une forte complicité avec le metteur en scène. Enrico adore passer des heures à ses côtés, écouter les mélodies et les sonorités nouvelles que De Roubaix a imaginé avec son incroyable collection d’instruments ramassés aux quatre coins du monde. Ils se penchent sur les thèmes musicaux très en amont, parfois avant même le tournage. La composition est avant tout axée sur le choix en commun de la couleur souvent exotique et du timbre de l’instrument de base qui constitue très souvent la colonne vertébrale du film. Pour le documentaire agricole Les Trois Amis 1959, le sifflet et la guitare sont mis en valeur pour mieux renforcer l’amitié entre les personnages. Avec L’Or de la Durance 1959, De Roubaix emploie la guitare et le balafon, un instrument ramené de Guinée par Enrico durant sa formation au service cinéma des armées. C’est à partir de là qu’il va se passionner pour les instruments rares et exotiques. L’orgue est mis à l’honneur dans Contrepoint 1963 ainsi que la percussion dans Montagnes Magiques 1961, un curieux documentaire aux frontières de l’expérimental. L’une des séquences les plus étranges est d’ailleurs digne des films de Jan Švankmajer. On assiste en gros plan au montage semi-automatisé de poupées en caoutchouc qui se font enfoncer des yeux dans les orbites du crâne. De Roubaix a volontairement mélangé des cris de douleur avec des bruits de machine, donnant à la scène des allures de cauchemar. Pour Thaumétopoea 1960, un film sur la chenille processionnaire du pin, il affiche la singularité de son style en jouant sur les sonorités bruitiste des instruments, un peu à la manière de Toru Takemitsu. Des verres en cristal remplis d’eau ainsi qu’un générateur de fréquence ancêtre du synthétiseur viennent compléter la singularité de cette partition qui jongle sans cesse entre deux univers la recherche expérimentale représentée par des sons musicaux inquiétants et une musique de film plus fonctionnelle utilisant la flûte, la guitare et le piano. La touche De Roubaix est encore en maturation, mais sa personnalité iconoclaste, son goût pour les sonorités inhabituelles se profile déjà. Ma démarche » disait-il, est de fusionner deux genres, musique traditionnelle et musique électronique. J’essaye de jeter une passerelle entre le folklore et la recherche. » En 1965, il compose sa première partition dramatique pour un film de fiction avec le téléfilm La Redevance du Fantôme qui met en valeur le banjo et l’harmonium. Le succès du court-métrage fantastique La Rivière du Hibou permet ensuite à Robert Enrico de financer Les Grandes Gueules 1965, adapté du roman de José Giovanni. C’est un grand film situé au plein cœur de la forêt vosgienne où la musique du compositeur plonge ses racines dans le folklore local. Afin de renforcer le côté sauvage de la région, il a aussi l’idée d’utiliser des tams tams et des percussions de bois qui, associées à la guitare et l’harmonica, confèrent au film des allures de western. On retient également un superbe solo de guitare, dans l’esprit de Brassens, qui accompagne les relations amoureuses de Lino Ventura et Jean-Claude Rolland. Tout au long de sa carrière, De Roubaix a signé de nombreux thème à la guitare sèche en s’inspirant du modèle harmonique développé par Narciso Yepes dans Jeux Interdits. On peut aussi évoquer par exemple le très beau thème mélodique de Jeff 1969 de Jean Herman, écrit pour guitare et section de cordes. C’est avec Les Aventuriers 1967 que la collaboration entre De Roubaix et Robert Enrico atteint son point de perfection. Dès l’introduction du générique, le thème à la fois vif et mélancolique, sifflé par le compositeur lui-même, donne le ton d’un film qui navigue sans cesse entre le drame et l’aventure. De Roubaix utilise aussi avec talent un quatuor à cordes avec piano qui représente le thème des aventuriers. C’est dans la séquence du Journal de Bord, qui alterne le thème de Laetitia et celui des aventuriers, que la musique prend toute sa dimension. On y voit Alain Delon, Lino Ventura et Joanna Shimkus en train de partager des jours heureux sur leur bateau au large du Congo. Le réalisateur a dû se bagarrer avec les deux acteurs principaux qui, à la lecture du scénario, trouvaient la scène peu convaincante. Au final, c’est l’une des séquences les plus réussies du film, grâce notamment à la musique entraînante et mélodique du compositeur. Un autre moment fort de l’histoire intervient au moment de l’enterrement sous-marin de Laetitia. De Roubaix a composé un aria d’une profonde tristesse joué sur l’orgue majestueux de l’église Saint Roch par Michel Klotchkoff. Interprétée par la voix céleste de Christiane Legrand, la pièce se réfère au largo de Bach revu par les Swingle Singers. L’empreinte du maître allemand revient très régulièrement chez le compositeur. On peut en avoir un bon aperçu sur le générique de Ho ! 1968 ainsi que dans Le Samouraï 1967 de Jean-Pierre Melville où une mélodie baroque et cafardeuse jouée à l’orgue Hammond dépeint la solitude métaphysique du tueur à gage joué par Alain Delon. Ce thème emblématique, arrangé par Éric Demarsan, vaut aussi pour son habillage musical raffiné, constitué d’un air d’accordéon en chute libre et de cordes non résolues. C’est aussi un film qui permet à De Roubaix d’intégrer le jazz si cher à Melville. Pour les scènes de night-club où se situe le nerf de l’intrigue, il compose des thèmes au piano et à l’orgue joués par la guadeloupéenne Cathy Rosier doublée en réalité par le pianiste de jazz Maurice Vander et l’organiste Eddy Louiss. Tante Zita 1968, réalisé par Robert Enrico, est une évocation de la guerre d’Espagne et offre à De Roubaix l’opportunité d’écrire un thème hispanisant pour guitare sèche inspiré des études de Carcassi. Filmé comme un rêve éveillé, ce film assez déroutant et personnel doit beaucoup au charme de son actrice principale Joanna Shimkus qui a pour l’occasion enregistrée deux chansons composées par De Roubaix. Son interprétation de Loin, le thème principal du film, reste profondément touchante, peut-être aussi à cause du timbre fragile et mal assuré de sa voix. En 1971, Boulevard du Rhum de Robert Enrico permet à De Roubaix de composer une bande sonore ambitieuse inspirée par le chant des marins et le jazz Nouvelle-Orléans. Le banjo est associé à Lino Ventura tandis que les cordes et les cuivres se déchaînent sur la bataille navale, l’un des morceaux les plus spectaculaires du film. Pour donner encore plus d’impact, il mixe le morceau avec des appels de sirènes et des rafales de mitraillettes. Il s’est de toute évidence bien régalé à reconstituer la musique d’une époque La Havane des années 20, en composant de nombreuses musiques de sources comprenant ragtime, violon tzigane, rumba et tango. La chanson qu’il compose pour Brigitte Bardot, influencée par le style songstil de Kurt Weill reste également une belle réussite. Au cours de sa carrière, François De Roubaix a eu l’occasion d’enregistrer plusieurs chansons de films avec les interprètes les plus divers, qu’ils soient professionnels ou simples amateurs. On compte par exemple Johnny Hallyday sur le thème épique de la série Les Chevaliers du Ciel 1967 ; Alain Delon avec Les Aventuriers 1967 ; Nicoletta pour Jeff 1969 et Dernier Domicile Connu 1971 ; Serge Reggiani avec Les Caïds 1972 ; Hugues Aufray dans La Loi du Survivant 1967 ; Annie Philippe sur La Blonde de Pékin 1967 ou encore Rosine Helga dans le feuilleton Les Oiseaux Rares 1969. Pour Les Amis 1971, De Roubaix fait chanter le petit Stan Laferrière et s’inspire de la poésie médiévale, en poussant lui-même la chansonnette dans La Reverdie 1973. Impossible sinon de ne pas mentionner le savoureux Les Poupons Quand tu fais lalala, écrit pour la comédie musicale de Serge Korber L’Homme-Orchestre 1969. La mélodie est interprétée en duo par Louis De Funès, qui incarne la voix de la raison face à son fils rêveur, en quête de l’idéal amoureux. Le film n’est pas bon mais permet à De Roubaix de signer une partition colorée et délirante où se télescopent la pop symphonique le générique aux cordes enlevées, des rythmes de danse l’exubérant Judo et la comédie musicale Piti Piti Pa et Le Ballet du Rêve. Le compositeur parsème l’ensemble de sa partition par des couleurs musicales humoristiques comme le pipeau, un trombone jazz enregistré en demi-vitesse ou des touches d’électroniques, un peu à la manière de Michel Magne. Il fait aussi des réajustements très précis pour que la musique puisse se synchroniser parfaitement au rythme des danseurs. L’acquisition d’un magnétophone huit pistes lui permet d’enregistrer chez lui et d’avoir tout le loisir d’expérimenter et de pratiquer des collages sonores intégrant dans la composition voix et bruitages. Pour Les Poupons, il enregistre par exemple des rires de nourrissons qui viennent ponctuer la chanson. Même méthode sur le générique inventif de la série animée Pépin la Bulle 1969 qui inclut au sein d’une mélodie enfantine piaillements d’oiseaux et glouglous insolites. C’était la pleine époque des expérimentations les plus délurées où tout semblait permis. On retrouve également cet esprit de recherche musicale dans la composition de la série Les Shadoks de Robert Cohen-Solal et les films d’animations de Piotr Kamler mis en musique par Bernard Parmegiani. Dans la musique de film, De Roubaix chamboulait le paysage. Il travaillait vite mais toujours avec une grande rigueur. Il avait un son, une écriture et une méthode d’enregistrement nouvelle, proche des techniques de la musique de variété. Son style peut se rapprocher de celui d’Ennio Morricone par ses ruptures de tonalité et ses références à la musique de Bach. De Roubaix était naturellement influencé par les idées musicales du maître italien, notamment ses westerns pour Sergio Leone ainsi que sa partition originale pour Indagine su un Cittadino al di Sopra di Ogni Sospetto Enquête sur un Citoyen au-dessus de Tout Soupçon – 1970, qui met en valeur la guimbarde. L’inverse est aussi vrai. Le très beau thème pour flûte et guitare qu’il compose en 1971 pour le film de Giovanni, Mais où est passé Tom ? était par exemple très apprécié par Morricone. Il a très bien pu en être influencé pour l’écriture du thème principal de Mon Nom est Personne qui utilise lui aussi une base instrumentale similaire. En 1983, avec le film d’aventure Le Ruffian de José Giovanni, Morricone signera une très belle composition dans l’esprit de De Roubaix, avec là aussi l’utilisation de la fameuse flûte soliste utilisée dans Mais où est passé Tom ? Une façon élégante aussi de lui rendre hommage. De Roubaix partage aussi avec l’italien un goût pour la recherche de textures sonores inusuelles ou d’instruments détournés, comme l’utilisation du sitar indien dans Le Saut de l’Ange 1971 et du cymbalum hongrois avec Les Lèvres Rouges 1971. Dans ce film signé Harry Kümel, inspiré de l’histoire sanglante de la comtesse Bathory, il signe une partition truffée d’ambiances inquiétantes et de combinaisons instrumentales improbables, comme l’utilisation d’un quatuor à cordes avec batterie. La même année, il récidive dans le fantastique onirique avec la composition de Morgane et ses Nymphes, un film assez obscur, teinté d’érotisme dont on retiendra une envoûtante séquence musicale de ballet. Il signe cette musique sous le pseudonyme de Cisco El Rubio Cisco pour François, El Rubio signifiant le Blond » en espagnol. Un nom d’emprunt auquel il aura parfois recours pour signer les musiques de certaines productions érotiques comme Pénélope Folle de son Corps 1973 ou des films de commandes émanant du Ministère de la Défense. Le compositeur a aussi marqué les esprits avec le thème dynamique d’Adieu l’Ami 1968, rythmé par les cuivres et le piano. Un polar efficace à petit budget réalisé par Jean Herman qui vaut aussi pour la rencontre de deux caractères bien trempés Alain Delon et Charles Bronson. L’une de ses plus célèbres musiques reste aussi Dernier Domicile Connu 1970, écrite pour le polar de José Giovanni. À l’époque, la musique passa pourtant relativement inaperçue. Vingt ans plus tard, il est étonnant de constater l’émulation qu’elle va avoir chez les DJ et les artistes de hip-hop. Le thème entêtant du film joué au violoncelle, qui accompagne l’enquête sans fin de Lino Ventura et Marlène Jobert, fera en particulier l’objet de plusieurs samples et reprises. De Roubaix fait aussi un bel usage de la flûte, du bandonéon et de la guitare qui apportent une atmosphère grave et mélancolique à ce film plutôt atypique par son final désabusé. Mais le plus surprenant reste encore le vaste éventail de percussions qu’il utilise, en particulier sur le générique d’ouverture et sur la séquence où Ventura déloge à sa manière les pervers dans les salles de cinémas. C’est avec Le Rapace 1968, tourné en Amérique du Sud, qu’il se passionne pour cette famille d’instruments. La chanson émouvante qu’il compose avec le groupe Los Incas fait d’ailleurs un bon usage du marimba, un instrument assez rarement employé. Avec le générique de Pépin la Bulle 1969, il va le réutiliser avec talent, en l’accordant sur une gamme africaine. Pour pouvoir enrichir sa palette sonore, le compositeur apprend aussi les bases du solfège, ce qui lui permet de travailler avec des orchestres de dimension symphonique. Dans un documentaire réalisé par Josée Dayan en 1974, on peut d’ailleurs le voir diriger l’orchestre national de Lille avec un tee-shirt jaune marqué Campomoro le nom du petit village Corse où il a l’habitude de faire de la plongée. Il s’agit d’une courte pièce concertante pour piano et orchestre, aux accents syncopés extraite du feuilleton burlesque Que ferait donc Faber ? 1969. Mais ce qui fait avant tout le style de François de Roubaix, ce sont les collages et les mélanges qu’il pratique entre l’orchestre symphonique, exécuté en direct par de vrais professionnels et ses propres pièces enregistrées chez lui solos de guitares, de flûtes, de batterie ou d’instruments exotiques. À ce sujet, il faut mentionner la participation de l’ingénieur du son Jean-Pierre Pellissier, compagnon indispensable pour le montage sonore et musical des enregistrements. Toujours à l’affut des nouvelles sonorités, il s’intéresse au monde de la musique électronique qui commence follement à s’imposer dès la fin des années 60 chez les groupes de rock progressif mais aussi dans la musique de film. Aux États-Unis, on compte ainsi Raymond Scott, Wendy Carlos et Jerry Goldsmith ; Delia Derbyshire en Angleterre ; Gino Marinuzzi jr en Italie ou Andrzej Markowski en Pologne. Tous ces artistes travaillent au sein de studios d’enregistrements très performants qui leur permettent de créer des sonorités riches et nouvelles. En France, la musique du ballet La Messe pour le Temps Présent composée par Pierre Henry et Michel Colombier est un grand succès et fait découvrir l’électronique au grand public. De Roubaix est quant à lui un adepte du home studio encore très rare à cette époque. Dans son appartement, il expérimente des sonorités inédites à l’aide de synthétiseurs analogiques comme l’ARP Odyssey, le FARFISA Syntorchestra et le fameux EMS VCS3, qui permet de transformer les sons grâce à des générateurs de fréquences, préamplis et correcteurs. De Roubaix se familiarise avec les riches possibilités de l’instrument dans le court-métrage L’Aquarium 1971 de son père Paul de Roubaix. Il en résulte une composition étonnante pour flûte à bec, synthétiseur et sons échantillonnés. Pour La Scoumoune 1972 de José Giovanni, il s’inspire de l’orgue de Barbarie et crée un thème dynamique sur un synthétiseur Elka Rhapsody 610 mêlé à des bruits de limes et de ressorts. Une musique qu’il a entièrement joué et enregistré seul en utilisant le re-recording. Une technique pratiquée aussi par Ennio Morricone, qui consiste à enregistrer toute l’orchestration prévue, piste par piste, instrument par instrument. Du début des années 70 jusqu’à la fin de sa carrière, De Roubaix va se passionner pour cette nouvelle lutherie et intégrer des effets électro-synthétiques sur de très nombreuses compositions. Parmi les exemples les plus saisissants, on peut noter le film politique Far From Dallas 1972 ; le feuilleton maritime La Mer est Grande 1973 ; la mini-série d’espionnage À Vous de Jouer Milord 1974 ; le polar Les Suspects 1974 ; le court-métrage animalier Thaï Connection 1975 ; la seconde saison de la série La Mer rouge et ses Secrets 1975 ; l’émission TV d’Élizabeth Teissier Astralement Vôtre 1975, ainsi que le téléfilm La Mort d’un Guide 1975 de Jacques Ertaud, un drame de montagne d’une grande authenticité tourné à 3 600 mètres d’altitude. L’électronique est aussi employée pour créer des effets de tension et d’épouvante. Dans 1973 d’Yves Boisset, inspiré de la guerre d’Algérie, un alliage de tambour, trompette et synthétiseurs accompagne le déplacement d’un train blindé, donnant l’impression d’une machine infernale. Dans Les Anges 1973, film assez foutraque réalisé par l’artiste-peintre Jean Desvilles, De Roubaix utilise des rythmiques électroniques nerveuses et frénétiques qui anticipent un peu sur le style de la drum and bass. On peut aussi évoquer Das Gewissen 1974, un thriller germano-espagnol méconnu et sans grand intérêt. Il vaut surtout pour sa dernière partie, qui met assez bien en valeur la musique réalisée à base de guitare électrique, percussion et synthétiseur. Mais c’est surtout dans Le Vieux Fusil 1976, lors de la terrible scène du massacre des villageois par la division SS, que la musique synthétique impressionne le plus. On gardera également en mémoire le bruit sinistre du lance-flamme, qui va causer la mort de Clara Romy Schneider, un son généré électroniquement par De Roubaix dans son home studio. Ayant appris l’existence d’un compositeur fou de plongée sous-marine, le cinéaste et explorateur Jacques-Yves Cousteau contacte François De Roubaix et lui fait part de son souhait de travailler avec lui sur Voyage au Bout du Monde, un film-documentaire ambitieux qui retrace une expédition de quatre mois sur les terres glacées de l’Antarctique entre la fin de l’année 1972 et le début de 1973. Le sujet passionne De Roubaix et il en tire une partition électro-acoustique d’une grande originalité, que beaucoup de mélomanes considèrent comme son chef-d’œuvre. Elle souffre pourtant d’un thème principal quelque peu daté au niveau des sonorités et de l’alliage entre l’électronique et l’orchestre symphonique. En revanche, De Roubaix se révèle particulièrement inspiré sur une séquence de confrontation entre un skua et un manchot. Le battement d’ailes de l’oiseau est généré par des nappes synthétiques tandis qu’une basse électrique et des percussions en écho reproduisent, de manière parfaitement synchrone à l’image, la marche du manchot sur la banquise. Coller sa musique au plus près du rythme des images est d’ailleurs l’une de ses préoccupations, anticipant sur les films documentaires de Godfrey Reggio mis en musique par Philip Glass. Une autre pièce que l’on peut retenir reste l’incroyable Plongée de Glace, prévue à l’origine pour accompagner des prises de vues sous-marines. De Roubaix s’est inspiré du chant modulé des phoques qui résonnent à l’infini sous la banquise. Il a échantillonné différents sons par-dessus des nappes synthétiques angoissantes jouées au synthétiseur Eminent 310U. Elles retranscrivent à merveille l’immensité et l’inconnu de la mer arctique. Quelques années après, le compositeur Jean-Michel Jarre reprendra de manière plus élaborée certaines nappes sonores ébauchées par De Roubaix sur la superbe Partie I d’Oxygène où on peut d’ailleurs reconnaître des bribes du thème principal de L’Antarctique. Il lui rend aussi hommage dans le vidéo-clip d’Oxygène IV, qui met en scène des pingouins se déplaçant sur la banquise. Malgré toute l’inventivité déployée par De Roubaix, Cousteau va rejeter en bloc la partition de L’Antarctique et utiliser à la place des pièces musicales de Maurice Ravel. Ce fut une déception terrible pour le compositeur qui s’était tout particulièrement investit dans ce projet. Pour L’Armée des Ombres, Éric Demarsan avait était d’ailleurs confronté au même écueil, souhaitant composer un thème dans l’esprit des Pink Floyd Jean-Pierre Melville l’avait traité de fou. Question de génération sans doute. Jacques-Yves Cousteau était pourtant un fin mélomane, grand amateur de musiques de film, avec une nette préférence pour les partitions symphoniques amples et de factures néo-classiques. Il a par exemple collaboré avec Yves Baudrier, Georges Delerue, l’anglais John Scott ou même Lalo Schifrin. Certainement dérouté par l’omniprésence des sonorités électroniques, Cousteau a dû prendre peur, et penser que la musique allait prendre une trop grande importance sur son récit de voyage. En visionnant le film, on constate qu’il n’avait sans doute pas tort. Trop expressive, la composition de De Roubaix n’avait pas sa place dans un film où la musique se devait avant tout d’illustrer sagement des images commentées par la voix off de Cousteau père et fils. Aujourd’hui, avec des compositions comme Antarctica de Vangelis, Le Grand Bleu d’Eric Serra ou encore La Marche de l’Empereur d’Émilie Simon, on constate que la musique synthétique permet d’exprimer au mieux le mystère insondables des profondeurs marines et des vastes espaces polaires. Trop en avance sur son époque, De Roubaix aura été un précurseur malheureux dans ce domaine. Une partie de la musique sera néanmoins utilisée ultérieurement par Jean Painlevé dans son court-métrage scientifique Cristaux Liquides 1978. De Roubaix développera à d’autres reprises ses fascinantes nappes synthétiques sur le ballet Charo, interprété par Rosario, sa seconde épouse, et sur le spectacle de marionnette Genty Pierrot 1974 créé par Philippe Genty. Sans doute l’une des utilisations les plus émouvantes de la musique du compositeur, où une marionnette prend lentement conscience de sa condition d’être inanimé. François De Roubaix était un passionné du monde enchanteur de la marionnette. Aux côté de Jean-Claude Vannier, il participe en 1968 à un spectacle itinérant de Jean-Loup Temporal, Le Manège aux Images, et compose une mélodie tournicotante pour le personnage de la marionnette Samba. En 1972, il va s’investir dans la musique d’une série loufoque pour enfants réalisée par Claude Vajda Les Onix. Tournée dans un décor minimaliste, l’histoire se déroule sur une planète rocheuse assez hostile en forme de poire. Elle met en scène des sortes de marionnettes préhistoriques qui s’expriment uniquement par des borborygmes indéchiffrables. Un rêve pour le compositeur qui trouve là une occasion en or de déployer tout son bricolage sonore. La collection instrumentale de Bernard Maître, qui s’occupe des effets spéciaux, lui permet en outre de composer une musique burlesque ponctuée de sonorités électroniques et d’instruments iconoclastes comme le happeau, la guimbarde, le serpent, la guitare hawaïenne, le moulin à musique, la planche à laver et d’insolites percussions tuma-tuma et rototom. Certains morceaux restent particulièrement mémorables, comme l’exubérant Chant des Bagnards entonnés par les créatures enfermés au cachot. On compte aussi l’étonnant générique de fin aux sonorités discos psychédéliques. Pas toujours très abouti sur le plan musical, Les Onix se révèle davantage un laboratoire expérimental, qui préfigure la musique de la série enfantine Chapi-Chapo 1974, composée deux ans plus tard. Pour accompagner les aventures de ces deux petites poupées à chapeau, De Roubaix a composé une musique délirante qui traduit parfaitement la folie du monde de l’enfance. Le thème principal interprété par des voix déformées et accélérés deviendra l’un de ses plus célèbres. Il apparaît déjà en filigrane dans Chut ! 1972, joué par une flûte à coulisse. Dans Chapi-Chapo, les synthétiseurs analogiques règnent en maître mais François De Roubaix intègre aussi deux pianos bastringue en jazz ragtime, des effets de claquettes, des rires d’enfants et des sonorités électro-aquatiques créées à l’aide d’un tuba de plongée. En 1973, suite aux défections successives de plusieurs réalisateurs fidèles, la renommée de François de Roubaix se ternit quelque peu. Il travaille principalement pour la télévision, le court-métrage industriel ou la publicité, genre qu’il considère d’ailleurs tout aussi passionnant que le cinéma. Il compose aussi de nombreux indicatifs pour la radio et la télévision parmi lesquels on peut retenir l’habillage musical pour Télé Zaïre, conçu à l’aide de synthétiseurs et de percussions. Il parachève en beauté sa carrière cinématographique avec un de ses plus beaux thèmes composé pour le drame de Robert Enrico Le Vieux Fusil. Une mélodie nostalgique basée sur la musique inachevée du film Deux Hommes dans la Ville de José Giovanni. Elle fait se dialoguer deux pianos associés à Philippe Noiret et Romy Schneider qui semblent se répondre en écho. L’un incarne le présent et l’autre enregistré à mi-vitesse, le passé. Sur le dernier plan du film où l’on voit la famille réunie comme au début, De Roubaix ajoute une rythmique swing qui donne une touche de légèreté inattendue à cette tragédie. Ce sera le dernier film à sortir de son vivant, ainsi qu’un de ses plus grands succès public. Il faut aussi signaler la réalisation de deux court-métrages de François de Roubaix, assez anecdotiques sur le plan cinématographique mais intéressants musicalement parlant. Le Gobbo 1969, basé sur une vieille légende Corse, raconte l’histoire d’un bossu qui se transforme en monstre marin évidemment, la bande son est très soignée et la musique, de formation chambriste particulièrement bien mise en valeur sur les prises de vues sous-marines filmées par le propre père du compositeur. Comment ça va je m’en fous 1976, œuvre ultime du compositeur, est plus loufoque et électronique, avec des voix trafiquées et passées à l’envers. On notera en particulier l’étonnant Une Vie à l’Envers aux sonorités bruitistes et synthétiques, qui accompagne une séquence de dancing. À partir des années 90, François de Roubaix va avoir une grande influence sur les compositeurs de musiques électroniques, ceux notamment affiliés au courant de la French Touch ». Pourtant, l’un de ses meilleurs héritiers reste probablement le catalan Pascal Comelade qui partage avec lui la même indépendance d’esprit, le goût de la musique folklorique et des arrangements insolites. À écouter Anthologie Volume 1 et 2 chez Playtime ; Le Monde Électronique de François de Roubaix, L’Homme-Orchestre, Dernier Domicile Connu chez Universal Music ; Les Lèvres Rouges chez Butler Records. À visionner François de Roubaix Une Plongée dans son Univers un DVD contenant les courts-métrages du compositeur et le documentaire François de Roubaix, l’Aventurier réalisé en 2007 par Jean-Yves Guilleux et Alexandre Moix. À lire De Roubaix, Charmeur d’Émotions par Gilles Loison et Laurent Dubois un ouvrage gargantuesque, de la taille d’une encyclopédie. C’est évidemment passionnant à lire car très riche en contenu, mais on peut penser qu’il aurait était plus judicieux de faire un livre plus condensé pour que le prix soit plus attractif.
La bienveillance est une force. Voici 10 films d’animation qui le prouvent. À partager pour faire grandir cette bienveillance en nous et autour de nous. 🙂 Nebula Nebula est un magnifique court-métrage d’animation qui va enchanter petits et grands. C’est une véritable métaphore sur le pouvoir de la bienveillance, de l’empathie, sur le courage de surmonter ses peurs et sur la confiance en soi. Moi et mon panda Un garçon “possède” un panda et lui impose des activités contre-nature, faisant souffrir l’animal. Un évènement périlleux lui fera comprendre que chaque être vivant mérite respect et reconnaissance. Entre deux mondes Parfois, la peur de l’inconnu entraine la violence et la méfiance. Pourtant, il suffit de surmonter cette peur et de regarder le monde avec le coeur pour y percevoir la paix et l’harmonie. C’est l’important message de ce film d’animation qui nous transporte sur une planète lointaine où la forêt n’est pas aussi hostile que ce que les Hommes semblent affirmer. How have you been ? Hypnos est une créature solitaire qui transforme les rêves des gens, les rendant plus heureux. Elle va se rendre compte qu’elle partage sa caverne avec quelqu’un d’autre… Ce court-métrage doux et bienveillant est un mélange de stop-motion et de dessins animés. Il accompagne magnifiquement la musique de Tom Rosenthal “How have you been”. Howard’s drive-in theater Un extra-terrestre veut absolument assister à la projection du film de cow-boy avec sa star favorite. Malheureusement, le propriétaire du drive-in lui refuse l’accès. Ce film d’animation prône des valeurs comme la tolérance, la diversité et la bienveillance. Changes Voici un film d’animation qui illustre la danse de la vie à laquelle nous participons et pendant laquelle nous interagissons avec d’autres êtres vivants…Certes, nous vieillissons, mais il reste toujours quelque chose de ces rencontres qui nous ont transformé. Inspirant ! Ardent Une créature ressemblant à un renard va en effet échapper à un de ses semblables agressifs en activant sa force intérieure. Ce film d’animation pourra inspirer les enfants qui n’ont pas confiance en eux et sont confrontés à certaines peurs ou formes d’intimidation. Let it go Lorsqu’une jeune fille décide de libérer des lucioles d’un bocal, la magie opère pour offrir une expérience fantastique ! Les coeurs bonheur Le film d’animation que vous allez voir est court mais son message est puissant ! Nous pouvons tous diffuser l’amour et la bienveillance par nos actes d’empathie et de gentillesse. Alors, soyons des distributeurs de coeurs de bonheur et changeons le monde ! Bonus 2 loups dans mon coeur En s’appuyant sur le conte amérindien des deux loups, ce film d’animation démontre qu’il nous est possible de nourrir la partie bienveillante présente en chacun de nous. C’est ce que permet notamment la méditation de pleine conscience. Inspirant pour toute la famille.
film animé sur un manchot faisant des claquettes